La musique au sein du culte protestant tient et a toujours tenu une place importante.
A l’origine, Luther, qui aimait la musique, disait qu’« il faut que texte et musique, accent, mélodie et mouvement procèdent tous de notre langue maternelle et de sa diction, sinon tout cela n’est qu’imitation à la manière des singes ».
Le chant est très rapidement mis en place (en 1541 lorsque Calvin rentre de Genève et avec l’aide de Clément Marot) et à travers lui, c’est l’amour pour Dieu qui est déclamé, mais pas seulement.
Le chant est une sorte d’exutoire qui permet d’évoquer les réalités religieuses de la vie du croyant.
Au tout début, seule la voix des fidèles (l’assemblée dans son ensemble) s’élevait dans le temple, à l’unisson, puis petit à petit ces mêmes chants sont repris en polyphonie mais toujours a cappella.
Il faut attendre le XVIIe siècle pour que l’orgue raisonne dans les temples et que de grands compositeurs comme Goudimel, Haendel ou Bach mettent en musique les cantiques et les psaumes.
Quoi qu’il en soit, la mélodie n’est que secondaire car elle se doit d’être au service des paroles, elle n’est là que pour les accompagner.
C’est pourquoi elle est souvent simple et facile à retenir.
Cette tradition perdure aujourd’hui encore au sein du culte protestant, car la musique est toujours présente, notamment au moment de la méditation et de la prière.
Psaume 33 ornementé pour orgue par S. Mareschal, suivi du choeur à l'unisson et d'une version polyphonique de P. de l'Estocart.