²La Confession de foi, dite de La Rochelle, est un texte en 40 articles, élaboré à Paris en 1559, par le premier synode national. Il est repris presque sans modification par les ministres et anciens des Eglises réformées du royaume et les princes huguenots présents, en 1571, à La Rochelle. L'assemblée, présidée par Théodore de Bèze ,ratifia ce texte largement inspiré de Calvin.
Les deux grands principes de la Réforme y sont affirmés : l'autorité de la Bible (« La parole contenue dans ces livres... détient son autorité de Dieu seul... Elle est la règle de toute vérité et contient tout ce qui est nécessaire au service de Dieu et à notre salut ») et la justification par la foi (« Toute notre justice est fondée sur la rémission de nos péchés... Dieu nous fait participer à cette justice par la foi seule, don gratuit que Dieu nous accorde par la grâce secrète du Saint- Esprit »).
On peut y lire la signature de Jeanne d'Albret, du prince Henry de Navarre et de son cousin (Henri de Bourbon), le fils de Louis de Condé, de l'amiral Coligny et de Louis de Nassau, prince d'Orange, frère du futur stathouder des Provinces-Unies, Guillaume le Taciturne : d'où le nom de « synode des princes » donné à l'assemblée de La Rochelle.
Cette Confession de foi, après avoir été le Credo des Eglises du Désert, fut remise en question au XIXe siècle sous la pression du libéralisme, mais retenue comme texte fondateur en 1938, lors de la réunification de l'Eglise réformée de France.
Olga de Saint-Affrique